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Il periodico
Dopo una laboriosa (e avventurosa) preparazione, a ottobre 2009 esce il numero zero di www.possibilia.eu periodico online per curiosi. Una realizzazione che riflette l'orizzonte libero e senza preconcetti della nostra linea editoriale.
Da subito, un gruppo di autori aderisce al progetto, alcuni dei quali formano il nucleo redazionale più stabile.
Possibilia si non si propone di fare informazione in senso stretto: tante altre testate più veloci e attrezzate ricoprono già questo ruolo. La nostra rivista desidera offrire ai suoi lettori contenuti insoliti, dando diritto di cittadinanza a temi o chiavi di lettura spesso trascurati o snobbati. Un periodico generalista a 360 gradi? Solo in parte. Possibilia non funziona per compartimenti tematici, ma per modalità di approccio alla materia. Accoglie così una sezione per Dilettarsi, una per Pensare e una per Sorridere. Si aggiungono una sezione di News - la sezione “d'attualità” della testata - e una sezione destinata ai Pubbliredazionali, con lo scrupolo di mantenere eticamente distinti contenuti commerciali e redazionali, valorizzando così entrambi.
Con la nuova versione della rivista, inaugurata nel 2012, abbiamo deciso di aggiungere una sezione (le Rubrilie) dedicata alle nostre passioni: il vino, il rugby e il viaggio.

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I libri
Nel 2010, gli esiti incoraggianti della rivista e il desiderio di ampliare il progetto editoriale dànno vita alla parte cartacea della nostra attività.
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photos par Patrick Faccioli
Centre Pompidou, Metz, Lorraine

Attention : danger de mort
Vous croyez avoir tout vu. Et le Graoully ?

par Jean-Marc Gatteron

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Vous croyez sans doute tout savoir sur le Centre Pompidou qui vient d’être inauguré à Metz le 12 mai dernier. Vous pensez tout connaître des prouesses architecturales du Japonais Shigeru Ban et de son associé français Jean de Gastines, tel ce chapeau chinois hexagonal recouvert d’une membrane blanche à base de fibre de verre et de Teflon qui abrite 10 700 m2 dont 5 000 destinés aux expositions. Vous n’ignorez plus rien de ce toit blanc qui glisse et ondule langoureusement sur cette charpente en épicéa et mélèze composée de 18 kilomètres de poutres, d’un assemblage de 1500 pièces hexagonales et de poteaux tulipes. On vous aura dit que le tripode de 77 mètres de haut qui transperce la structure est un petit clin d’oeil rappelant le millésime de naissance de son grand frère parisien. Vous aurez lu que trois grandes galeries d’exposition de 1 150 m2 chacune, en forme de parallélépipède, respectivement installées à 7, 14 et 21 mètres, comportent un hublot. Que chacune de ces trois excroissances vitrées donne à voir l’un des quartiers de la ville : tout d’abord, le quartier dit impérial, avec notamment la gare et la poste, construit durant l’annexion allemande entre 1870 et 1918, ensuite la cathédrale et le coeur historique de Metz, enfin ce nouveau quartier de la Seille qui a vu surgir de terre ce colosse moderne. Moderne, pensez-vous. Oui, bien sûr, le Centre Pompidou-Metz est le temple lorrain de l’art moderne. D’ailleurs l’exposition d’ouverture « Chefs-d’oeuvre ? » en témoigne, qui offre aux visiteurs 700 toiles, sculptures et autres photographies dites modernes.

           
     
           
     
           
     
           
     
           
     
           
     
           
     
           
     
           
     
           

Bref, vous croyez être suffisamment informé. Mais, savez-vous que derrière cette apparente modernité, le passé s’est cruellement réveillé, sous la forme du dragon des temps anciens ? Depuis 18 siècles, on le croyait disparu, ce monstre qui, selon la légende, terrorisa la ville, ce Graoully. Saint-Clément, l’évêque de Metz, l’avait pourtant noyé dans la Seille. Sauf que, si vous interrogez les ouvriers qui ont creusé les fondations de ce musée, ils vous diront les tremblements du sol, les hurlements de la créature, ressuscitée un peu plus à chaque coup de pelle mécanique. Ils vous confieront aussi leurs angoisses, leurs nuits sans sommeil, leur terreur !
Vous semblez incrédule ! Hélas, je vous le certifie, le dragon est bien revenu, qui serpente dans les ondulations du toit, qui se love le long de cette impressionnante charpente. Vous n’y croyez toujours pas ? Alors, rendez vous sur le parvis du musée messin en empruntant la passerelle à la sortie sud de la gare. Vous y êtes ? Avancezvous jusqu’à 10 mètres du bâtiment, penchez légèrement votre tête vers la gauche, la direction du diable comme chacun sait, et plissez les yeux. Que voyez-vous ? Votre kaléidoscope intime vous prouve la résurgence du Graoully ! Avec son sourire ironique, il semble inoffensif. Ne vous y trompez pas ! Observez sa langue qui lèche le ciel. Pour peu que le soleil s’en approche, il vous vomira son feu, vous crachera son venin. Je vous en conjure, fuyez tant qu’il est encore temps. Pour ma part, je.., mais qui me serre ? Ah !!!…Au secours !!!

Jean-Marc Gatteron fait partie des comités de rédaction et de dégustation de la revue indépendante Le Rouge et le Blanc (www.lerougeetleblanc.com)

     
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